AA.jpgLa lumière étant une onde, en principe rien ne devrait empêcher des chercheurs de concevoir des antennes optiques capables d'amplifier un signal lumineux, à la manière des antennes des télévisions ou des téléphones portables qui captent les ondes radios. Seule contrainte, et de taille, la lumière oscillant un million de fois plus rapidement que les ondes radios, les antennes capables de les capter doivent être extrêmement petites, de l'ordre du nanomètre. Or cette antenne, des chercheurs de l'Institut Langevin (CNRS/ESPCI ParisTech/UPMC/Université Paris Diderot) à Paris et de l'Institut Fresnel (CNRS/Université Aix-Marseille, Ecole Centrale de Marseille) à Marseille l'ont mise au point, réalisant du même coup une première. Pour ce faire, ils ont greffé des particules, de 36 nanomètres de diamètre, et un colorant organique fluorescent sur de courts brins d'ADN synthétiques, longs de 10 à 15 nanomètres. La molécule fluorescente agit alors comme une source quantique qui alimente l'antenne en photons tandis que les nanoparticules d'or amplifient l'interaction entre l'émetteur et la lumière.


Facile à manipuler et à contrôler, cette nano-antenne optique est décrite dans un article publié dans Nature Communications. Précisons que ses caractéristiques dépassent largement les possibilités qu'offrent aujourd'hui les techniques classiques de lithographie utilisées dans la conception des microprocesseurs. A plus ou moins long terme, une telle miniaturisation pourrait permettre l'émergence de diodes luminescentes plus efficaces et de cellules solaires plus compactes, voire être utilisées en cryptographie quantique.

 

Source:  ADIT - Jean-François Desessard

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