Des scientifiques de l'Université Rice aux Etats-Unis ont construit la plus petite voiture du monde: une simple molécule formant un châssis, des axes et quatre roues, qu'ils ont baptisé Nanocar. Elle pourrait permettre, pour une utilisation industrielle, de convoyer et assembler des nanostructures.

La Nanocar mesure 3 nanomètres de large pour 4 de long, ce qui permet à Jim Tour, professeur de chimie et responsable de l'équipe de recherche, d'affirmer qu'il est "impossible de construire un véhicule plus petit". Ce véhicule en question possède tout de même quatre essieux directionnels indépendants et une suspension intégrée. En forme de H, il est doté de quatre grandes roues composées de sphères de carbone de 60 atomes chacune. (Image de synthèse de la Nanocar)

A l'inverse du mouvement de va-et-vient typique à l'échelle nanométrique, la Nanocar peut se déplacer indépendamment vers l'avant comme vers l'arrière grâce à ses essieux rotatifs, et pivoter pour prendre une nouvelle direction. Elle peut circuler sur un terrain nanométrique pouvant contenir des creux et des bosses de grandes tailles, toutes proportions gardées bien entendu.

La Nanocar pourrait servir à convoyer et positionner des nanomatériaux en un point précis, permettant la fabrication de nanostructures. Jim Tour indique qu'une multitude de Nanocar pourrait permettre l'élaboration de puces électroniques comportant moins de défauts, telles des microprocesseurs. On aurait ainsi des véhicules cargos pouvant transporter et assembler des molécules une à une.

Afin d'arriver à ces objectifs, il reste encore à motoriser la Nanocar. L'équipe de Jim Tour y travaille, et possède déjà un moteur opérationnel à l'échelle nanométrique qu'il reste à intégrer au nanovéhicule. Le moteur tire son énergie des photons de la lumière environnante.

Illustration: Y. Shira - Université Rice

Article publié dans NanoLetters : Directional Control in Thermally Driven Single-Molecule Nanocars.

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